Désencombrement, le début !
Jusque-là, j'utilisais toujours le terme de "grand débarras de printemps" (ou d'automne!) pour mes sessions de grand ménage. Mais depuis quelques années, on entend beaucoup le terme de "désencombrement". D'où vient le mot ? Je suppose qu'il est issu des adeptes de la simplicité volontaire, car c'est souvent chez eux qu'on le trouve évoqué. En tout cas, il induit une nuance intéressante par rapport au mot "débarras": si l'on doit désencombrer, c'est que les objets nous encombrent!
Avant...
Il y a des spécialistes comme ici qui peuvent réfléchir assez loin dans le désencombrement et nous donner un point de vue sur ses motivations, la façon de procéder, le bien-être qui peut en découler etc... Pour le moment je n'irai pas très loin: je dois juste débarrasser tout ce qui ne sert pas chez moi, et la tâche est suffisamment énorme puisque voilà quelques années que je n'ai pas retroussé mes manches! Première mission: l'armoire à vêtements - le plus facile - et après on verra!
De toutes façons, la démarche est toujours positive: c'est l'occasion d'une saine réflexion vis à vis des objets qui nous entourent. Il y a la question pragmatique : vais-je encore avoir besoin de tout ça? Mais il y a aussi des questions plus insondables comme : pourquoi ai-je acheté ça ? Et maintenant à qui vais-je le revendre, le donner, où le jeter, comment va-t-il polluer ? Voilà bien notre problème avec les objets: les acheter, c'est trois fois plus facile que de bien s'en débarrasser...
Ce qui explique peut-être pourquoi j'ai tant reculé ce grand tri... Mais bon, quand la pression monte, ça fait du bien de s'y mettre !!!
Alors voici à peu près les piles de tri que ça m'a donné :
- Vêtements pour chiffons : idéal avec les t-shirt, pulls et autres vêtements en maille douce qui sont tachés, troués, et qu'on ne pourra pas donner. Ensuite pris mes ciseaux, coupé et recoupé des carrés dans les corps ou les manches, plié gentiment tout ça pour les mettre dans mon placard de ménage : hé oui, je ne fais pas que des jolis essuie-tout de cuisine, le chiffon de base a son usage aussi !
- Vêtements à vendre : réservé aux quelques vêtements en très bon état, toujours à la mode, que j'ai à peine mis voire pas du tout pour cause d'erreur d'appréciation - eh oui, l'achat irréfléchi où je m'aperçois que finalement le vêtement ne me va guère m'arrive encore hélas... même si j'essaie d'arrêter ! Et dans ce cas, je vends ici ou là, a des prix assez bas...
- Vêtements à donner : ceux qui sont encore en bon état, encore tout à fait mettables, mais plus forcément au goût du jour. Et si j'ai des invendus, ils les rejoindront... A Paris, il est assez facile de déposer ses sacs bien fermés dans les bennes des chiffonniers d'Emmaüs (voir plan ici). Les vêtements en meillleur état seront revendus en France ou en Afrique, les autres seront recyclés, transformés en chiffons, isolants, laine recyclée etc.
- Vêtements à recycler en direct : en fonction des jolis tissus à garder, de mes idées couture ou bricolage... C'est la pile dangereuse, car elle peut vite se transformer à son tour en pile encombrante ! Donc j'essaie d'être un peu honnête avec moi-même... même si j'ai du mal.
- Vêtements à réparer : c'est la bonne nouvelle de ce tri ! Alors que je me disais toujours que je n'avais "plus rien à me mettre", j'ai découvert que de nombreux vêtements continueraient de me séduire pour peu que je me résolve enfin à de minces réparations ou améliorations. On verra ce que j'ai le courage d'attaquer, mais espérons que cela fera l'objet d'un prochain billet...
Après... ouf, on respire un peu, là-dedans !
Et vous savez quoi ?
Eh bien la conclusion, comme souvent, c'est que lorsqu'on n'a "plus rien à se mettre", c'est souvent moins parce qu'on n'a plus de vêtements que parce que l'armoire est mal gérée !!! Maintenant que je n'ai plus dans mon armoire que des choses que je porte VRAIMENT, je trouve vite ce que j'aime, je découvre des associations nouvelles, et bref, s'habiller redevient un plaisir facile ! Ouf !